Chamonix et Airbnb concluent un partenariat historique.

La municipalité de Chamonix a collaboré avec la plateforme Airbnb pour accéder aux données concernant son offre d'hébergements meublés touristiques.

"Savoir pour mieux encadrer."

Le mardi 24 octobre, le conseil municipal de Chamonix a décidé de signer une convention avec la plateforme de location de courte durée Airbnb. Cette collaboration vise à permettre à la ville emblématique de l'alpinisme de mieux comprendre son marché de locations touristiques, au détriment de l'habitat permanent.
Ce partenariat représente le premier pas d'une discussion plus large, explique le maire de Chamonix, Éric Fournier. Pour réguler la location des meublés touristiques, il est essentiel de disposer de données afin de faire la distinction entre le loueur occasionnel et le spéculateur.

Des données accessibles à la ville

Grâce à ce partenariat, Chamonix aura accès, deux fois par an et sans frais, à des informations telles que le nombre d'annonces actives sur son territoire, leur répartition par types de biens, le nombre de voyageurs ayant séjourné dans la région ainsi que leur provenance, ainsi que la durée moyenne des séjours. La municipalité recevra également une cartographie des annonces et leur taux d'occupation.

Ces données, inconnues de la commune jusqu'à présent, seront précieuses pour élaborer un règlement intercommunal visant à encadrer l'utilisation des meublés de tourisme controversés.

Connaître le marché locatif


Avant d'établir une réglementation, il est essentiel de comprendre le marché locatif, souligne Yvonnick Plaud, conseiller municipal. D'autres villes, comme Annecy, ont agi précipitamment et ont vu leur réglementation suspendue par le tribunal administratif en attendant une décision sur le fond.

Combattre la spéculation


Pour l'exécutif municipal, l'objectif est clair : lutter contre la spéculation immobilière et la diminution de l'offre de logements permanents, sans pour autant pénaliser l'économie touristique ni les résidents permanents qui louent temporairement leur bien pour compléter leurs revenus.

Bien que certains élus trouvent paradoxal de collaborer avec une plateforme que la commune souhaite réguler, tous conviennent de l'importance d'obtenir des informations précises sur une partie des 2 500 meublés touristiques présents à Chamonix.